La FQCF réclame un plan d’urgence pour le secteur forestier
Québec, le 11 novembre 2025 – « Le premier ministre du Québec ne peut pas prédire la perte de 30 000 emplois et abandonner à son sort un secteur d’activités aussi essentiel à la vitalité sociale et économique des régions que la foresterie. Les acteurs du secteur forestier, dont les coopératives forestières, croient plus que jamais en l’avenir de la filière. La Fédération québécoise des coopératives forestières insiste sur l’importance de maintenir la mobilisation et de garder une perspective constructive. Plutôt que de céder au découragement ou à une vision défaitiste de la situation, elle invite le gouvernement à jouer pleinement son rôle de leader en déployant rapidement les mesures qui s’imposent, dont un plan d’urgence pour venir en aide au secteur forestier. »
C’est en ces termes que le président de la Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF), M. Stéphane Gagnon, a réagi aux déclarations du premier ministre du Québec, M. François Legault qui, dans la foulée de la présentation de son plan de match économique, a prédit, hier, la perte à court terme de 30 000 emplois dans le secteur forestier.
Pour la FQCF, il est clair que la requalification des travailleurs, de même que les emplois temporaires liés au développement énergétique ne peuvent être considérés comme une solution de rechange pour remplacer les emplois structurants offerts par le secteur forestier, lequel fait vivre des centaines de communautés.
M. Legault a beau dire qu’un nouveau régime forestier ne sauvera pas les travailleurs, mais il pourrait tout même aider grandement. Il est vrai que plusieurs éléments comme le conflit du bois d’œuvre, les tarifs du président Trump, les défis d’harmonisation et les difficultés d’accès à la ressource mettent une pression supplémentaire sur toute la chaîne d’approvisionnement et nous mènent à vivre des moments difficiles. Cependant, le régime forestier actuel créé lui aussi son lot de difficultés, comme les synergies perdues et l’augmentation alarmante des coûts affectent directement la compétitivité du secteur.
Pour pénétrer de nouveaux marchés, construire des immeubles et des maisons, fournir du papier et du carton, produire de l’énergie et contribuer significativement à la lutte contre les GES, il faut absolument pouvoir compter sur une foresterie saine et dynamique afin d’approvisionner la structure industrielle. Pour y parvenir, la FQCF demande au gouvernement un plan d’urgence pour soutenir la filière forestière avec des mesures à court et moyen termes adaptées la réalité du secteur forestier. La FQCF souhaite également, dès maintenant, continuer les exercices de concertation pour trouver la voie vers un nouveau régime forestier structurant qui répondra aux défis actuels et à venir.
La FQCF est prête à travailler avec le gouvernement pour trouver les solutions qui permettront à la filière forestière de traverser ces moments difficiles.
À propos de la FQCF
La FQCF regroupe et représente 31 coopératives forestières qui emploient 2 200 travailleurs dans l’ensemble des régions du Québec. Avec leurs filiales, ses coopératives membres totalisent un chiffre d’affaires annuel de près de 500 M$ et sont actives dans une multitude de domaines de la forêt publique et privée : production de plants forestiers, préparation de terrain, plantation d’arbres, éducation de peuplements, récolte de bois, transport de matière ligneuse, voirie forestière, transformation du bois, approvisionnement en biomasse, services multiressources aux propriétaires de boisés privés, commercialisation de produits forestiers non ligneux, activités techniques (inventaires et planification forestière), etc.
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Source : Dany Rousseau, directeur des communications : 418 906-7651

